Le premier lundi avant le 25 mai est une journée chômée au Québec et dans la plupart des provinces du Canada. Toutefois, elle a eu plusieurs sens à travers les décennies. Tentons d'y voir un peu plus clair parmi les raisons de ces multiples dénominations.
La fête de Victoria : une première raison de célébrer
L'anniversaire de la reine Victoria (24 mai), qui a connu le règne le plus long en Grande-Bretagne après l'actuelle reine Élisabeth II, fut proclamé jour férié par le Canada en 1945. On célébrait cet anniversaire le 25 si le 24 tombait un dimanche.
Depuis 1953, on célèbre aussi à cette occasion l’anniversaire de la reine Élisabeth II, même si elle est en fait née un 21 avril!
De nombreux édifices publics au pays soulignent cette journée en hissant le drapeau royal de l'Union (Union Jack) aux côtés du drapeau canadien.
La fête de Dollard : un contrepoids politique
Cette fête a été instaurée en l'honneur d’Adam Dollard des Ormeaux (1663-1660), un homme autrefois considéré comme un héros de la Nouvelle-France, statut qui lui a été retiré après la mise au jour de sa maladresse et de sa pingrerie.
Cette fête, instaurée dans les années 1920, témoigne de certaines divergences politiques entre francophones et anglophones au Canada…
La Journée nationale des patriotes : un rappel historique
Cette journée visant à célébrer la bravoure et les actes héroïques de la bande à Louis-Joseph Papineau en 1837 et 1838 rappelle la lutte du mouvement patriote pour l'obtention d'un système démocratique sous le régime anglais.
En novembre 2002, le gouvernement nationaliste de Bernard Landry remplace la fête de Dollard, tombé dans la disgrâce, par la Journée nationale des patriotes.